Fermer la popup

Besoin d'espace ?

Découvrer la location de box sécurisé Annexx !

Jusquà -50% sur votre location en ligne

LOUER UN BOX

Quelles sont les 5 étapes du deuil ?

Les étapes du deuil

Étape 1 : Faire face au choc et au refus initial

La première phase du deuil implique un choc qui laisse la personne sidérée. Elle refuse d’accepter la réalité et se sent figée, incapable de réagir. Il s’agit d’une attitude de déni, parfois accompagnée d’un comportement hébété. Cette étape peut durer de quelques minutes à plusieurs jours, mais rarement plus d’une semaine. Le déni de la mort ou de la perte fait partie intégrante du processus normal du deuil.

À ce stade, il peut être extrêmement difficile pour la personne en deuil d’analyser la perte, surtout si elle est survenue de manière brutale (comme dans le cas d’un suicide) ou si la relation était très fusionnelle avec le défunt. Lorsque la perte est insurmontable, elle peut évoluer vers un deuil pathologique.

Il est courant de refuser de reconnaître la réalité, ce qui se manifeste souvent par de l’incrédulité, de la colère ou de l’agressivité. C’est une manière de ne pas accepter (ce qui est tout à fait normal) la perte de l’être cher. Le cerveau se défend en cherchant à se protéger. Reconnaître la réalité traumatisante de la perte est difficile, car cela implique de faire face à un paradoxe : on veut que la douleur cesse, mais notre attention est constamment tournée vers la personne décédée ou l’objet perdu.

La meilleure solution est d’accepter cette dualité et d’accueillir ces deux états. Il est important de respecter le deuil et toutes les émotions qu’il engendre, même si cela semble extrêmement difficile et douloureux.

Agir sur le deuil à ce stade est impossible, car il est encore trop tôt. Il est également prématuré d’entamer une thérapie à ce stade (bien qu’une thérapie de soutien axée sur les émotions puisse éventuellement aider à exprimer et à comprendre ses émotions), car il est nécessaire de prendre le temps d’intégrer pleinement la perte dans son esprit.

Ce processus psychique douloureux, marqué par la détresse et la souffrance, accompagne la fin de cette première période. La personne est contrainte d’admettre la perte de l’objet. Cela prend du temps, car le choc et le déni ne permettent pas une acceptation immédiate.

À ce stade, on n’est plus complètement dans le déni ni complètement dans la phase de choc. C’est à ce moment que la colère prend le dessus et marque une nouvelle étape.

Étape 2 : Exprimer et gérer la colère

Le processus de deuil implique également une phase de colère. Cette colère peut être dirigée contre différentes personnes :

  • Soi-même
  • Le médecin qui a accompagné le défunt
  • Le conjoint qui a souhaité divorcer

La colère est intense, proche d’une révolte rageuse, et est souvent associée à un fort sentiment de culpabilité. Se sentir coupable peut entraîner une baisse de confiance en soi et une mauvaise image de soi.

La culpabilité est souvent difficile à surmonter, car les émotions ambivalentes sont très intenses. Elle bloque la personne en deuil et l’empêche de vivre des moments agréables, voire de ressentir du bonheur. Ressentir des émotions positives liées à la perte peut accroître la culpabilité et la douleur, ainsi que les résistances. Par exemple, si la personne endeuillée a pris soin de l’être cher en fin de vie pendant de nombreux mois et l’a aidé à partir, cela peut avoir été une expérience très lourde. Éprouver un soulagement dans cette situation est tout à fait normal, mais la culpabilité prend le dessus et renforce la souffrance.

L’incapacité de verbaliser ses émotions peut causer de la peine et freiner le travail de deuil, voire le bloquer complètement. Dans ce cas, l’art-thérapie peut être efficace pour aider à exprimer les émotions. Cependant, un soutien à l’identification et à l’expression émotionnelle avec un psychologue peut également fonctionner.

Dans cette phase, la personne peut avoir des pensées du type : “J’aurais pu faire ceci” ou “J’aurais dû faire cela pour empêcher la perte de cet objet.” Elle peut ressentir une ambivalence intense, passant de la tristesse au soulagement, puis à la colère, qui peut se retourner contre elle-même. Cependant, cette attitude est aussi une façon de ne pas affronter la réalité. La personne a du mal à accepter les faits, ce qui est tout à fait normal.

La colère peut être exacerbée lorsque la personne réalise l’ampleur de la perte. En effet, certains deuils impliquent des pertes secondaires, comme la perte matérielle d’une maison lors d’une rupture amoureuse, ou des deuils narcissiques, comme la perte d’un enfant. La signification même de la vie est remise en question.

La culpabilité occupe une place centrale dans le travail de deuil, car elle permet d’avancer en donnant un sens à la perte. Cependant, la personne endeuillée parvient peu à peu à s’en libérer pour passer à une phase de marchandage.

Il est essentiel, pendant cette étape, de veiller à éviter toute forme de dépendance (alcool, par exemple) pour tenter d’oublier la douleur et de ne plus ressentir d’émotions.

Étape 3 : Négocier avec soi-même

La troisième phase du deuil est une étape de marchandage avec soi-même. Il peut s’agir d’un dialogue intérieur, parfois de nature spirituelle, avec des pensées telles que : “Je donnerais ma vie en échange de la sienne” ou “Je promets de changer et d’être une meilleure personne si vous la laissez revenir.”

Lorsque la situation est difficile à accepter telle qu’elle est, la personne cherche un moyen de compenser, d’éviter ou d’inverser l’événement. Elle est prête à tout pour atténuer la douleur. Il s’agit d’une façon saine et normale d’avancer, qui permet de reprendre une certaine forme de contrôle face au deuil.

Cependant, il est important de rester vigilant face à certaines résistances qui peuvent surgir lors de cette phase. Il ne s’agit pas de revenir en arrière dans le processus de deuil. De plus, certaines décisions prises à ce stade peuvent être réactives et dictées par les émotions, et donc ne pas être bénéfiques.

L’accompagnement psychothérapeutique permet de prendre du recul sur les pensées et les résistances, tout en aidant la personne à retrouver le goût de vivre. Que ce soit après la perte d’un être cher, une rupture amoureuse ou un déménagement, être guidé par un psychologue peut éviter de s’enfermer dans un cercle vicieux, notamment dans un état dépressif.

Étape 4 : Faire face à la tristesse, à la nostalgie et à la dépression

La quatrième phase du deuil est une période dépressive. C’est la phase centrale, la plus importante, et elle peut durer plus longtemps que les autres. La durée varie en fonction du type de deuil, mais on parle généralement d’environ un an pour la perte d’un être cher, comme un enfant par exemple.

Cette phase se caractérise par une symptomatologie dépressive : les émotions dépressives, liées à la tristesse et à la douleur profonde, sont exacerbées et s’accompagnent d’un certain pessimisme, comme si plus rien n’avait de valeur après la perte. La nostalgie et le sentiment d’impuissance sont souvent présents. La personne se replie sur elle-même et pleure beaucoup, son chagrin est à son paroxysme.

Des symptômes d’anxiété généralisée peuvent également apparaître, tels que des troubles alimentaires, des problèmes de sommeil ou des peurs irrationnelles. Dans cette situation, il est recommandé de faire appel à un psychologue agréé par l’État, qui pourra aider à réduire le stress lié à cette situation de deuil. Des désinvestissements peuvent également se produire, comme une baisse de libido ou du tonus musculaire. Il s’agit d’une période de découragement tout à fait normale lorsqu’on fait son deuil.

La tristesse est intense, proche du désespoir et d’un état mélancolique. La personne se sent souvent seule, en quête de repères qui lui manquent désormais. C’est à ce stade que la perte est enfin pleinement intégrée, d’où l’importance de ne pas lutter contre et d’accueillir toutes les émotions, même les plus douloureuses.

Pendant cette période de solitude, il est possible de développer une forme de dépendance affective envers son conjoint, un ami proche ou un membre de sa famille pour pallier le sentiment d’être seul et abandonné.

Cependant, si la tristesse persiste pendant une période prolongée, si elle s’internalise profondément et crée des blocages, si la personne n’arrive plus à manger, à travailler, à sortir, à dormir, ou si des pensées sombres apparaissent, il est alors nécessaire de consulter. La dépression peut se développer en tant que pathologie psychiatrique à part entière et s’ajouter au deuil. Elle peut se manifester à travers différents symptômes dépressifs.

Lorsqu’un deuil entraîne des troubles psychiques et physiques, on parle de deuil pathologique. Outre le fait de bloquer le processus de deuil (les personnes peuvent rester coincées dans cette phase dépressive pendant des années), ce type de deuil doit être accompagné pour traiter les troubles associés.

Pendant cette période dépressive, il est normal d’avoir l’impression d’avancer, voire de sortir de la souffrance, puis de connaître une nouvelle phase de tristesse, parfois plus intense que la précédente. Bien que cela puisse être préoccupant, cela témoigne de l’évolution du travail de deuil et une rechute est généralement un signe positif, indiquant que la personne n’est pas bloquée dans la courbe du deuil, mais qu’elle reprend de l’élan pour progresser. Le mouvement dans la courbe est important, tout comme le fait de vivre pleinement les émotions et les moments de solitude et de tristesse, sans résistance.

Finalement, le désinvestissement progressif se produit lorsque la personne est en mesure de se détacher de l’objet perdu. Pour se désinvestir, il faut être en mesure d’investir à nouveau. C’est pourquoi l’objet perdu occupe toute la place au début, puis progressivement la personne en deuil est confrontée à la réalité et à la perte définitive, ce qui la mène à la dernière phase : l’acceptation.

Étape 5 : Accepter la perte et se reconstruire

Enfin, la dernière phase du processus de deuil est l’acceptation de la perte. C’est la phase finale du deuil, le moment de la guérison.

Peu à peu, les intérêts de la vie quotidienne se rétablissent progressivement : la personne en deuil est en mesure d’investir dans de nouveaux objets, de nouvelles relations et a la capacité de se souvenir de la perte, de l’objet perdu, sans ressentir de douleur ni de chagrin. Surmonter le deuil ne signifie pas oublier la perte, mais être capable de vivre avec sans souffrir.

La phase d’acceptation survient lorsque la personne en deuil prend pleinement conscience de la perte. Elle est alors en mesure de reprendre en main sa vie, de la reconstruire entièrement et de manière volontaire. Cette phase replace le deuil dans une perspective positive, car la personne se projette dans l’avenir. La résilience développée tout au long du processus de deuil conduit généralement à un renouveau.

La quête de sens qui émerge tout au long de cette étape permet de découvrir que le vide provoqué par la perte a ouvert de nouvelles possibilités pour l’individu. C’est en quelque sorte une nouvelle vie : la personne a effectué un travail sur elle-même qui lui a permis de donner une signification à sa vie et de transmettre cette signification (à ses enfants, à l’environnement, à l’humanité en général).

Après une perte, il est possible d’accéder à une forme de transcendance lorsque la personne atteint cette étape du deuil. De nombreuses personnes décident d’apporter des changements qu’elles repoussaient jusque-là. Le deuil transforme profondément, et il est important d’en tirer parti : s’investir sur le plan spirituel, réaliser un projet longtemps désiré, se dépasser dans une activité.

Pour certaines personnes, il est enfin temps d’être elles-mêmes, en phase avec leurs valeurs et leur identité. Dans tous les cas, cette vision transcendante accompagne les personnes en deuil dans la découverte d’un potentiel qu’elles n’avaient peut-être pas conscience avant l’événement.

Points clés à retenir

Le deuil est l’un des événements les plus stressants de la vie. Il n’est pas un processus que l’on peut contrôler, il s’impose à nous.

Cependant, l’accueillir pleinement permet de mieux le vivre.

Connaître les différentes étapes du deuil peut être utile pour suivre l’évolution de ses émotions pendant cette période douloureuse.

La thérapie est essentielle pour ne pas rester coincé dans une phase trop longtemps. Il est également important de prendre en compte les circonstances entourant la perte, car un traumatisme peut nécessiter une gestion supplémentaire en plus du deuil lui-même.

Le travail de deuil ne se résume pas à accepter la perte et à vivre avec, c’est aussi un cheminement vers la reconstruction et le renouveau.

Télécharger l'application Annexx

pour télécharger l'application et commencez dès maintenant à gérer votre box en toute autonomie